La quatrième semaine de la formation à la direction de post-production se déroule actuellement. Rémi Berge revient dans cette interview sur son intervention auprès des stagiaires pour la partie dédiée à l’étalonnage. La prochaine session du stage aura lieu le 12/10.
Quels aspects de l’étalonnage abordez-vous au cours de cette journée ?
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Rémi Berge : Mon intervention consiste à présenter l’étalonnage et la conformation, pour ceux qui ne connaissent pas précisément ces étapes. J’explique les workflows, notamment les éléments qui partent aux effets, qui reviennent, la sortie en fonction de la destination – DCP, cassette, fichier PAD. La conformation est une question très importante, car on n’est pas tout seul à l’étalonnage, les éléments avec lesquels on travaille viennent de la salle de montage.
Quel est l’objectif de cette « culture sur l’étalonnage » pour les stagiaires ?
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Quand on travaille sur la post-production d’un film, on travaille souvent avec plusieurs intervenants, et c’est au directeur de post-production d’assurer la coordination. Souvent l’outil d’étalonnage est la chaine de finalité du projet. Comment faire en sorte que les éléments puissent cohabiter : le montage et l’étalonnage ne se font pas sur la même machine, ni au même endroit, pas avec les mêmes fichiers. Il faut les convertir avant, en relation avec le DIT. Souvent il a fallu faire des LUTS au préalable donc on a déjà été en relation avec le chef opérateur. Le directeur de post production est responsable de la bonne fin du projet. Il harmonise les échanges avec les différents prestataires et veille au respect du workflow établi. Par exemple, faire les dailies au même endroit que l’étalonnage, évite que les timecodes et les nominations des fichiers ne changent.
Quel logiciel prenez-vous comme exemple ?
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DaVinci Resolve, car il est assez « open », facile à comprendre et très présent sur le marché. Je commence par leur montrer comment découper un ficher, avec une EDL. Ensuite, je suis un workflow de fiction, avec un montage fait sur Avid, une conformation à faire avec des rushes tournées en RED. Comment on récupère les informations de montage, les recadrages, ralentis, accélérés etc. Puis les fonctionnalités d’étalonnage, les gammas, les primaires, les possibilités de secondaires. On ne rentre pas précisément dans le détail. J’explique les principaux workflows à respecter, avec les termes les plus courants.
Abordez-vous les questions budgétaires ?
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On étudie aussi bien le cas de figure d’un documentaire avec un budget très serré que celui d’une fiction. Ce ne sont pas les mêmes priorités. Par exemple, pour le documentaire, on fait rarement de conformation, faute de temps. On récupère un fichier aplati que l’on redécoupe, en se contentant d’une EDL. A partir du moment où on comprend le fonctionnement de ces outils, on peut commencer à estimer le coût.
Gérer la chaîne numérique et les modes de fabrication : le directeur de post production
Prochaine session du 12/10 au 13/11