La 3e édition de la formation Gérer la chaîne numérique et les modes de fabrication : le directeur de post-production se prépare. Elle se tiendra à partir du 12 octobre pendant 5 semaines. Jean-Marie Billard-Madrières, responsable pédagogique de lapins bleus formation et Ahmat Mahamat, réalisateur ayant suivi la dernière session de la formation en tant que stagiaire, reviennent sur les objectifs et le déroulement de la formation.
– Ce stage à la direction de post-production a déjà eu lieu 2 fois, quelles sont les clés de sa réussite ?
JMBM : L’intérêt principal de ce stage consiste à pratiquer l’ensemble des métiers de la chaîne numérique. On ne fait pas de l’histoire du cinéma, on fait dans la pratique concrète. L’objectif n’est pas de faire des stagiaires des monteurs ou des étalonneurs mais de leur permettre, dans l’optique d’une direction de post-production, d’avoir une meilleure notion technique des métiers, principalement pour maîtriser la question du temps.
Dans ce métier, les conversations tournent souvent autour de l’estimation du temps que va prendre chaque étape, ce qui influe directement sur le devis, qui est le fil rouge du stage. Et à l’arrivée, peu de planning sont strictement respectés. L’objectif de cette formation est de donner les éléments techniques aux stagiaires pour que cette évaluation du temps soit la moins approximative possible.
AM : Les intervenants directement liés à ce métier, qu’il s’agisse d’un directeur technique de laboratoire, d’un directeur de post-production, d’un réalisateur, mixeur, étalonneur m’ont tous éclairé sur ce métier mais aussi sur la chaîne numérique. La manipulation pratique des outils mis à disposition était tout à fait complémentaire et intéressante. Manipuler la caméra Alexa, qui est beaucoup utilisée, c’était notamment une chance. Tout comme le logiciel d’étalonnage ou les outils du DIT.
– Comment s’est déroulée la 2e session qui s’est tenue en juin dernier ?
JMBM : Nous avions un groupe de 5 personnes hétérogènes dans leurs expériences et homogènes dans les objectifs. Ce groupe a été très solidaire, l’avantage de cette hétérogénéité additionnée à l’aspect sympathique et solidaire du groupe c’est qu’à chaque fois qu’une personne était perdue, la personne qui en connaissait davantage aidait l’autre. L’ensemble des gens du groupe a fait attention, a apporté sa pierre à l’édifice et créé une alchimie efficace et agréable. En plus, Jeanne Marchalot, la directrice de post-production qui était la principale intervenante était en très grande forme. Elle a porté le groupe.
AM : On était tous partie intégrante de cette chaîne numérique. Certains venaient du montage, d’autres de la production, ça nous a soudés. On était assez peu nombreux, c’était donc des conditions de formations luxueuses, d’avoir tous ces intervenants et ces outils à disposition. Chacun avait ses attentes propres, mais on s’est rendu compte qu’on était très complémentaires.
– A quel public s’adresse cette formation ?
AM : Je suis réalisateur, j’ai été régisseur général, ou assistant de production auparavant et j’ai trouvé que ce poste de directeur de post-production faisait un peu le lien entre tous les métiers, à l’heure du numérique qui évolue très vite. Cette formation donne une base solide à partir de laquelle on peut facilement évoluer.
JMBM : C’est un stage qui rassemble des personnes qui ont des expériences assez diverses. Il y a principalement deux types de populations, premièrement les monteurs car ils sont très souvent directement confrontrés à ces problèmes liés à la responsabilité du directeur de post-prod (formats, envois, imports, exports) dans les systèmes de post-production actuelles. Ils ont donc envie et besoin de professionnaliser cette tâche. Ensuite, les chargés de production, à qui souvent on demande de s’occuper de certains exports, de la création de dvd, de blu-ray, et qui se retrouvent démunis techniquement.
AM : Aujourd’hui j’ai 3 films à terminer en tant que réalisateur mais je voulais ajouter une corde à mon arc, mieux me positionner sur le marché du travail, pour à terme pouvoir exercer ce métier. Je refais d’ailleurs chez moi certains exercices que l’on faisait en formation pour prolonger l’expérience.
Gérer la chaîne numérique et les modes de fabrication : le directeur de post-production
Du 12/10 au 13/11
Faites votre demande de prise en charge auprès de l’AFDAS avant le 14/09