Le nombre de post-productions équipées de systèmes Baselight en France ne cesse d’augmenter depuis deux ans. Aujourd’hui, quarante-cinq Baselight fonctionnent chez une trentaine de sociétés. C’est un des principaux pays clients en terme de machines, et la France est considérée comme un indicateur fort pour la marque anglaise.

Nous avons demandé à Matthieu Straub, qui a récemment rejoint l’équipe de FilmLight en France en tant que Color Workflow Specialist, de nous parler de sa mission, de la formation d’étalonnage que nous dispensons en partenariat avec FilmLight, et du développement actuel de la marque.

En quoi tes précédentes responsabilités en tant que DIT et assistant opérateur t’ont-elles conduit à rejoindre l’équipe de FilmLight  ?

Matthieu Straub : FilmLight a actuellement la volonté de renforcer les échanges avec les chefs-opérateurs.  Le contact humain est le grand point fort et la volonté de la marque. Il se fait entre les différents utilisateurs et toute l’équipe, le développement, le support technique. FilmLight m’a donc demandé, à l’échelle européenne, de développer le lien de proximité avec les chefs-opérateurs, et également entre les chefs-opérateurs et les étalonneurs, en menant une réflexion autour de la création d’outils qui facilitent cette collaboration. FilmLight cherchait quelqu’un qui avait, par son expérience, un contact proche avec les chefs-opérateurs, qui avait l’habitude de parler avec eux, quelqu’un qui connaisse bien les caméras, les optiques, les filtres, et qui comprenne tout le cheminement entre le tournage et le moment où les images arrivent en post-production.

Comment se passent tes échanges avec les chefs-opérateurs ?

Ce qui est intéressant, c’est que les chefs-opérateurs ne sont pas nécessairement des clients sur le point d’acheter un Baselight. La discussion se fait au sein des associations de chefs-opérateurs comme l’AFC, sur l’esthétique de l’image, les outils déjà proposés et ceux que l’on pourrait développer. Je leur montre ce que sait faire un Baselight, pour qu’ils puissent anticiper la post-production et optimiser les choix faits lors du tournage en fonction de ce qu’ils veulent obtenir.

Quelles sont tes missions au sein de FilmLight pour ce qui concerne la France ?

En France, c’est principalement la proximité avec les clients de plus en plus nombreux qui est très importante. D’un côté le conseil sur les nouveaux workflows et les nouveaux outils que l’on peut proposer, de l’autre, écouter les retours d’expériences, notamment ceux des étalonneurs qui me font part de leurs suggestions, mais aussi prêter attention aux clients d’autres systèmes, et essayer de comprendre pourquoi ils ont fait le choix d’un concurrent, et leur montrer en quoi un Baselight grace à ses outils basés sur la perception, est supérieur.

En quoi consistent les conseils que tu donnes autour des workflows auprès des clients de FilmLight en France  ?

En ce qui concerne les conseils autour des workflows, je rencontre les post-productions, clientes ou non chez FilmLight, qui peuvent avoir une problématique liée à un nouvel espace colorimétrique, à une nouvelle caméra ou à des problèmes de stockage. Dans ces cas-là, j’interviens auprès d’eux pour déterminer quelle est la meilleure solution pour eux, et si les solutions FilmLight sont les plus adaptées, ou non. Car Baselight est un des produits proposés par FilmLight, et dédié à l’étalonnage. Mais ce qui se passe actuellement chez FilmLight, c’est la création complète d’un vrai écosystème de production avec différentes solutions proposées, qui vont du scanner de pellicule et des outils sur le plateau jusqu’au Baselight, avec parmi les nouveautés, un système de stockage et de centralisation de données, le Flux Store, optimisé pour le Baselight et pouvant aller jusqu a 1,44 PétaOctet. Donc ce conseil en workflow s’étend du tournage jusqu’à la post-production, et sur la partie tournage, on peut également parler de nouveauté, car au préalable chez FilmLight, personne n’était dédié à ce poste là.

 

Pendant ce temps-là, à Munich, toute une équipe de scientifiques de la couleur, ainsi qu’un étalonneur, travaillent sur la perception humaine de l’oeil, et comment faire réagir les outils comme réagirait un œil, notamment sur la saturation des couleurs, et sur la gestion des contrastes. C’est toute une recherche psychophysique sur la perception des couleurs et un travail de développement que réalise cette équipe là.

Comment est née la formation à l’étalonnage sur Baselight qui se déroule en partenariat avec les lapins bleus ?

Il y avait beaucoup de demandes d’étalonneurs freelance qui voulaient se former sur Baselight. Dans l’organisation de FilmLight, il n’y avait pas de formation pouvant être organisée pour un grand nombre de participants et bénéficier d’une prise en charge. FilmLight ne formait que ses clients. Nous avons donc imaginé ce stage, avec Thomas Eberschveiler de FilmLight, Sébastien Mourry de lapins bleus formation et moi-même, au nom de Be4Post qui était client FilmLight, et venait en support avec la machine et la salle de formation. Nous trois réunis, nous avons pu monter cette formation grâce à la mise à disposition d’un Baselight permanent à Paris. Cette formation dispensée par un organisme de formation, est unique au monde. Elle permet de se former à l’outil sans être contraint d’aller à Londres, en permettant aux intermittents de bénéficier d’un financement AFDAS.

Quel est ton rôle aujourd’hui auprès des stagiaires Baselight aux lapins bleus ?

J’apporte le support de FilmLight qui commence par la recommandation du formateur le plus adapté pour dispenser le stage. Nous ne travaillons qu’avec des personnes familières de FilmLight, et que nous savons très compétentes, notamment Jérôme Brechet qui a une solide expérience d’étalonneur sur Baselight. Par ailleurs, je suis en contact permanent avec Sébastien Mourry, et dès que l’on peut faire évoluer la formation, nous le faisons.

Parmi les initiatives que je suis en France, figure la communauté FilmLight, qui existe déjà, et que j’ai l’intention de faire vivre activement, en développant le relationnel entre les utilisateurs. Désormais, les stagiaires qui suivent la formation auront directement accès à ce réseau.

Aujourd’hui, quel est le public de la formation à l’étalonnage sur Baselight  ?

Le public concerné est vraiment large : il peut aller des étalonneurs, des assistants étalonneurs, des directeurs techniques de laboratoires qui veulent découvrir un nouvel outil, jusqu’aux DIT, qui veulent découvrir comment se passe la post-production…

Cela peut aussi être précisément des chefs-opérateurs qui veulent comprendre ce que fait leur étalonneur, et à quels outils il a accès. Quand toutes ces personnes se retrouvent en groupe, cela crée une véritable synergie autour de l’outil.

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prochaine session du 18-11-2019 au 22-11-2019