Jérome Rotfarb, infographiste spécialiste de la 3D a dispensé un programme sur-mesure sur 3DS MAX pour Télénantes. Nous lui avons demandé de nous raconter la conception de ce projet et le déroulement du stage avec comme objectif final pour la chaine la mise en production d’un studio virtuel.
Pourquoi Télénantes a-t-elle fait appel à lapins bleus formation ?
Jérome Rotfarb : La direction de la chaine Télénantes a investi dans un nouveau studio. Ils passent d’un décor réel, meublé, à un décor sur fond vert, dans lequel seront présentés le JT ainsi que deux émissions. Ils ont fait appel à lapins bleus formation pour qu’une monteuse truquiste de leur équipe se forme à 3DS Max pour ensuite mettre en production leur studio virtuel.
En quoi consiste 3DS MAX ?
3DS MAX est un logiciel de 3D qui permet de faire de la création de tous types d’objets, de décors de studios, d’animations. C’est très employé dans l’architecture, tout ce qui est dessin en volume peut être fait sous 3DS MAX, ce qui nous intéressait précisément pour la création d’un décor virtuel.
Dans le logiciel, il existe aussi beaucoup de spécialités (modélisation, animation, rendu, particules …). Chacune est un métier à part entière. Notre formation donne un profil très général au stagiaire pour qu’il puisse être opérationnel.
Quels aspects du logiciel abordait la formation ?
J’ai abordé Photoshop et Illustrator pour l’incrustation ou pour préparer des textures, bois, parquets. Tous ces motifs sont des photos qui sont ensuite appliqués à un objet 3D. La première notion est la modélisation, comment modeler un objet architectural. On reste sur des formes simples : comment faire des fenêtres, des portes, et avec ces notions de bases on peut ensuite aller très loin, et quasiment tout faire. Ensuite, ce sont les textures : comment faire pour que notre porte devienne une porte en bois, en verre, en métal. On joue avec la bibliothèque de matériaux de 3DS MAX pour plus de réalisme. Enfin, la dernière étape est celle de l’éclairage : comment éclairer sa scène, gérer les ombres, et le mélange des trois aspects nous donne ainsi un projet complet et exploitable. On a également un peu travaillé sur l’animation de personnages et ces principes.
Télénantes avait-elle communiqué un cahier des charges ?
La demande particulière de Télénantes était d’encadrer cette personne pour qu’elle réussisse à créer son propre studio virtuel qu’elle avait dessiné sur papier. La première partie de la formation était consacrée à des exercices pour acquérir des compétences technique, indépendants de son objectif final. La deuxième semaine, nous avons commencé le travail de production qu’elle a imaginé. Cadrage, éclairage, encore une fois, tout ce qui peut être fait de manière réelle en prise de vues peut être retranscrit en 3D.
Comment a réagi la stagiaire à ce programme ?
Elle était très contente, le logiciel est très technique, pas toujours évident au premier abord mais si on est bien encadré, on devient tout de suite beaucoup plus autonome. Mais se repérer dans un espace 3D, ce n’est pas inné. L’enjeu était de former et de rendre opérationnelle la stagiaire au terme de ces deux semaines. La condition est qu’elle continue de pratiquer pendant au moins 3 ou 4 semaines après la formation. Cette formation est adaptable : dans le cadre de cette session, nous nous sommes attachés à l’aspect archi au service de la création d’un décor virtuel, mais dans un autre contexte nous aurions pu, par exemple, privilégier l’aspect cinéma d’animation, avec la création et l’animation de personnages.