PREMIERE PRO DANS LA COUR DES GRANDS

Depuis la sortie de Final Cut Pro X, comme souvent lorsqu’un logiciel évolue en profondeur, une partie des fidèles est allée jeter un œil du côté de la concurrence.

 

Et c’est vers Premiere Pro, la solution séduisante proposée par Adobe, que les regards se tournent.

 

 

 

Né en 1991, Premiere, rebaptisé Premiere Pro en 2003, a beaucoup évolué. Et si, ces dernières années, le logiciel peinait à concurrencer les grands éditeurs de NLE (non linear editing), les cartes semblent aujourd’hui redistribuées.

 

Le marché de Final Cut Pro est large, des petites structures de production aux agences de communication, en passant par la télévision, mais aussi par les indépendants, sans oublier le cinéma. Et les ingénieurs d’Adobe ont développé les dernières versions de Premiere Pro en prenant en compte les impératifs de ces différents workflows.

 

Des atouts majeurs

 

  • L’acceptation native d’un très grand nombre de codecs (dont ceux des HDSLRs, RED, et autres formats Raw). On ne passe plus par l’utilisation de codecs de production (Apple Pro Res ou DnxHD), mais on utilise les codecs en natif et on ne se soucie que du codec de l’export final.

     

  • L’utilisation d’un moteur de rendu puissant : le Mercury Playback Engine avec les technologies CUDA et OPEN CL (permettant de tirer partie de la puissance des cartes graphiques) offre un gain de temps considérable.

 

  • Première Pro dispose d’une interface très personnalisable, en utilisant intelligemment les onglets, les fenêtres et les workspaces (un point fort en comparaison avec son concurrent).

 

  • L’interaction avec les outils de la suite (Photoshop, After Effects et Illustrator), grâce à Bridge, est une carte maîtresse. De plus, la technologie Dynamic Link entre Premiere et After Effects permet des performances de haut niveau.

     

  • Adobe Speedgrade, une solution d’étalonnage haut de gamme.

    L’intégration de ce produit à la suite n’est pas sans rappeler l’arrivée de Color dans la Suite Final Cut Pro, qui a été à l’origine de la démocratisation du métier d’étalonneur. Attention, ce type d’outils très complets et complexes nécessite une formation technique et artistique.

     

  • Un soin tout particulier a été pris pour repenser le mixage : des nouvelles pistes, un outil de mixage complet, l’intégration des effets à plusieurs étapes de la chaine de mixage, un routage repensé… et une intégration avec Adobe Audition (débruitage…). Rarement autant de possibilités ont étés rendues accessibles à un monteur pour le mixage.

     

  • Prelude, le logiciel d’acquisition/derushage associé à Premiere Pro

    Son interface simplifiée permet à des assistants monteurs ou à des journalistes d’effectuer les étapes préalables au montage sans initiation ou presque, de transmettre des informations au monteur, de préparer des copies sécurisées des cartes médias et même de préparer un ours (pré-montage) récupérable dans Premiere Pro.

 

Enfin, à propos de collaboration et d’échange, quelques mots sur Adobe Anywhere, la nouvelle plate-forme video collaborative proposée par Adobe.

 

Lors d’un montage, une personne à Paris travaille sur un projet simultanément avec un collègue à Berlin ou à Los Angeles, chacun travaillant sur un simple ordinateur sans grande puissance, la puissance de calcul étant elle dans un troisième lieu. Ce système de ressources centralisées fonctionne en temps réel sur n’importe quel réseau en adaptant la compression au débit mesuré.